Pollution

 Nos cours d’eau sont vulnérables à la pollution. Veillez sur votre rivière en surveillant les signes de pollution et en utilisant de saines pratiques à la maison.

Il y a des pollutions qui sont visibles, et d’autres qui ne le sont pas. Nous sommes tous en mesure d’en reconnaître une visible :

  • – couleur de l’eau anormale et odeur nauséabonde : Un scintillement coloré sur l’eau n’est pas toujours signe de pollution. Dans la nature, les colonies bactériennes iridescentes sont présentent à la surface des milieux humides et de fossés. Toutefois, une odeur de pétrole indique que c’est bien de l’huile ou une fuite…
  • présence anormale de mousse ou algues filamenteuses : On retrouve souvent de la mousse près des berges et barrages. Souvent méprise pour de la pollution, la mousse se forme naturellement à partir de la décomposition de la matière organique. Par contre, elle s’amplifie lorsque des produits ménagers sont déversés dans la rivière.
  • poissons morts : Les poissons morts indiquent souvent un problème plus sérieux de l’eau. Par exemple, les produits chimiques sont des causes connues de la mort des poissons et affectent tout l’écosystème aquatique.

Ces éléments sont des signes qui doivent nous alerter. Nous ne verrons pas toujours de poissons morts : en effet, une pollution n’est pas forcément mortelle pour eux, et si elle l’est, les poissons peuvent avoir été emportés par le courant ou être morts depuis plus longtemps.  

 

Afin de définir le caractère d’urgence ou non de la pollution, il faudra détailler précisément ce que vous voyez, ce que vous sentez. Le mieux est de prendre un maximum de photos, et de les envoyer, soit à l’AAPPMA référente ou à la Fédération du Pas-de-Calais pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique, avec votre nom, téléphone et indiquer le lieu précis de la pollution.
Celles-ci pourront vous informer si elles possèdent déjà des informations (origine de la pollution, si elle est autorisée, si une démarche judiciaire est déjà en cours, etc.), ou bien agir.
En parallèle, il est nécessaire de contacter directement Office Français de la Biodiversité au 03 21 68 24 52 et la gendarmerie.

Le week-end, les numéros à contacter pour l’OFB sont : 06.72.08.10.32 ou 06.25.03.19.08 ou 06.72.08.13.00

Et après ?

La FDAAPPMA ou l’AAPPMA (si la situation le permet) déposera plainte et fera valoir les préjudices que les milieux ont subis. L’action qui suivra sera réalisée dans le but d’éviter que la chose ne se reproduise. Il faut également savoir qu’une pollution que l’on constate n’est pas forcément impactante pour le milieu et elle n’est pas forcément interdite : certains rejets sont autorisés s’ils respectent des normes.
Chaque pollution est différente en fonction de son origine, de sa récurrence, etc. Des mesures spécifiques seront donc prises à chaque fois afin d’agir en faveur de nos rivières et protéger la population piscicole.

FDAAPPMA ET AAPPMA, des pouvoirs très limités en matière de pollution ?

Tout d’abord, nos structures associatives ne disposent pas de pouvoir de police de l’eau, nous ne pouvons donc pas engager d’investigation suite à un constat de pollution et encore moins dresser de procès-verbaux. Ce travail appartient aux agents de l’État et plus particulièrement de l’OFB.
Dans un premier temps notre rôle s’arrête donc malheureusement à la transmission des informations.
En revanche si une procédure pénale est lancée suite à une pollution, les AAPPMA et la Fédération peuvent se porter partie civile et demander des réparations. La Fédération pourra abonder techniquement le dépôt de plainte, estimer les dégâts, s’il y en a, participer aux réunions de concertation pour trouver des solutions, ou encore soutenir l’AAPPMA judiciairement.

1. Ne jetez pas de produits chimiques, peintures ou médicaments dans vos éviers, toilettes ou égouts. Disposez de vos produits ménagers dangereux de façon appropriée. Plus d’infos : Déchets dangereux : s’en débarrasser dans les règles de l’art

2. Créez un jardin pluvial et une zone tampon pour réduire le ruissellement, car il amène les engrais et polluants vers la rivière.

3. Choisissez des produits ménagers biodégradables et non-toxiques aussi souvent que possible. Les indispensables du nettoyage écologique au quotidien
*VINAIGRE BLANC DÉSINFECTE, DÉSODORISE, DÉTARTRE : Antibactérien c’est l’Ingrédient multi-usage par excellence. 100% biodégradable et non toxique, on l’utilise pour nettoyer et désinfecter quasiment toutes les surfaces de la maison.
*BICARBONATE DE SOUDE NETTOIE, DÉSODORISE, ADOUCIT : C’est un abrasif léger qui se présente sous forme de poudre fine, et qu’on utilise pour enlever les odeurs du frigo, nettoyer le four, assainir les brosses à dents, enlever les moisissures de la salle de bain, entretenir les canalisations. On peut aussi le mélanger à un peu d’eau et de savon pour en faire une crème à récurer.
*CRISTAUX DE SOUDE DÉCRAISSE, NETTOIE : Cousins du bicarbonate de soude, les cristaux de soude sont plus corrosifs. On les utilise pour enlever les taches de fruits, de graisse, de sang, redonner de l’éclat à la verrerie, nettoyer l’émail de la salle de bain et surtout sur les surfaces très sales (hotte, poubelle…). Utilisation: dissout dans de l’eau chaude. Attention à porter des gants pour les manipuler car ils peuvent être irritants.
*SAVON DE MARSEILLE : Le vrai savon de Marseille est un merveilleux produit pour lessive. On l’achète en bloc ou en copeaux.. On le choisit avec 72 % d’huiles végétales (olive, coprah, arachide…) et on évite l’huile de palme. Le vrai savon de Marseille ne contient ni parfum, ni colorant, ni additif chimique.
*SAVON NOIR DÉGRAISSE, DÉTACHE : Il est composé d’huile d’olive et de glycérine. On l’utilise pour dégraisser les sols et les surfaces, détacher le linge, nettoyer les vitres. Utilisation : très concentré, il existe sous forme liquide ou pâteuse. A utiliser dilué.
Pour aller plus loin : lesouffle.org

4. Utilisez des méthodes de jardinage durables et des plantes indigènes résistantes à la sécheresse. Pour aller plus loin sur cette thématique : https://www.jardinage-ecologique.com/

5. Ne déversez pas vos déchets verts dans les cours d’eau : Dans les zones habitées, il est fréquent de voir les riverains déverser sur leur berge les tontes de pelouse, le produit de la taille de haies et des arbres, leur tas de feuilles mortes, les épluchures… Or ces produits même s’ils restent biodégradables restent gênants pour le bon fonctionnement de nos cours d’eau. Ils menacent la stabilité des berges. Déposés en masse le long des berges, ils provoquent une asphyxie des plantes et un pourrissement de leurs racines. De même, les tontes de pelouse qui se décomposent dans l’eau contribuent à la pollution organique du cours d’eau et finalement à son eutrophisation. La vie aquatique sera d’autant plus perturbée que le cours d’eau et de petite taille et de faible courant.

6. Réduire ses déchets et recycler.

 Source https://www.health.belgium.be/fr/la-mer-commence-chez-vous!

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