La pêche à la mouche

Qu’est-ce que la pêche à la Mouche ?

Pour quels poissons ?

Salmonidés : truite fario, truite arc-en-ciel, truite de mer, possible également le brochet

Stratégie

La pêche à la mouche alliera tout à la fois : techniques de lancer et pertinence du choix des leurres.

Matériel

Le matériel pour la mouche fait l’objet de soins particuliers : le fouet pour propulser la soie, l’action de pointe pour la mouche sèche et la nymphe, parabolique pour la pêche en noyée, les anneaux serpentiformes ou monopattes et le moulinet pour stocker la soie avec un frein progressif. Les lignes actuelles sont synthétiques et leurs coloris vifs pour vous assurer une parfaite visibilité. Le bas de ligne prolonge la soie et permet d’attacher la mouche. Ce dernier élément assure un posé léger et précis de cette mouche ? Son diamètre décroît entre la ligne et son extrémité libre. Ka longueur de l’extrémité varie selon le type de pêche : 50cm pour la sèche et à 2m pour les pêches à la nymphe.

Action de pêche

Pêche à la moucheLe lancer permet de propulser à un endroit choisi la mouche. Prenez une position sensiblement à l’oblique du cours de la rivière. De la main droite tenez solidement votre canne, pouce à plat, votre main libre servant à manipuler la soie. Dans un premier temps, sortez une petite longueur de soir (3 à 4m). D’un geste sec, soulevez la canne et arrêtez votre geste à l’arrière, à 11 heures précises. Laissez le temps à la soie de se déplier complètement avant de ramener votre canne à 1 heure. La ligne s’étend devant vous. Pour poser, il vous faudra abaisser la canne en accompagnant sa chute de manière à réaliser un posé doux et discret. Une fois la mouche posée, la soie est serrée contre la poignée. De votre main gauche récupérez la ligne en surplus en fonction de la dérive de la mouche. A la touche, il vous suffit de soulever rapidement la canne, sans brutalité, pour piquer le poisson.

Mouche sèche : Dès mars, les petits baétidés et autres sialis noirs se mettent à éclore. En mai, les éclosions iront crescendo, survenant essentiellement en fin d’après-midi. Placez-vous au milieu du cours d’eau et lancez vers l’amont, à destination de tous les postes potentiels. De cette façon, vous vous tiendrez à l’abri du champ de vision des truites et vous éviterez l’accrochage. En eaux vives et avec des mouches bien fournies, mieux vaut lancer avec précision (1 à 3 m au-dessus du poste. La dérive de la ligne doit s’opérer sans que la mouche ne soit entraînée par le bas de ligne. Lorsque la truite prend l’artificielle, laissez-la plonger avant de ferrer.

Mouche noyée : Les mouches noyées imitent une larve ou un insecte qui dérive dans le courant. Le bas de ligne comporte trois mouches réglementaires. La mouche placée en pointe sera la moins fournie et la plus lourde. Elle évoluera près du fond. Les deux autres mouches seront installées sur des potences courtes (5 à 10cm), distantes de 50cm. Elles seront plus légères et plus fournies et demeureront, l’une en surface (la sauteuse) et l’autre dans la couche supérieure de l’eau, en position intermédiaire entre notre mouche de fond et la sauteuse. La canne pour pêcher en noyée est plutôt longue et la soie est parallèle à plongeante. Le lancer s’effectue par ¾ aval en direction de la berge opposée. On récupèrera lentement en laissant dériver la ligne et en animant le bas de ligne via des frémissements de la pointe de la canne. Déplacez-vous ensuite de 3 à 4 m et recommencez l’opération. En cas de touche, un ferrage rapide mais moelleux s’impose.

Nymphe : Cette technique consiste à présenter aux truites des mouches imitant des insectes en cours d’éclosion quittant le fond de la rivière. Elle se pratique en rivière large et peu profonde. Le pêcheur se place au milieu de l’eau et lance vers les berges, en amont des postes. Après le lancer, laissez descendre la soie plus ou moins profondément. La pointe plongera d’environ 5 cm par seconde. Effectuez la récupération au premier lancer au bout de 10 secondes. La mouche évoluera alors à une cinquantaine de centimètres de la surface. A chaque lancer, vous attendrez 10 secondes de plus et explorerez ainsi toute la couche d’eau. A noter que la récupération se fait par à-coups.

Plus d’astuces sur : Guide pratique : Un pêcheur sachant pêcher… édité par la FNPF

ISBN : 978-2-7466-0472-8